samedi 8 décembre 2018

Modriç, Ballon d'Or, en quoi cela choque ?

Les gens veulent limiter le football aux buts et passes decisives...
Si tel était le cas, ni Beckenbauer, ni Canavaro, ni Lev Yashine, ni Mathias Sammer n'allaient remporter le Ballon d'Or...
Ils disent que Luka n'a rien fait à la Coupe du monde... Et pourtant, il a été le joueur croate à l'origine de plus d'occasions pour ses coéquipiers (16 Selon Opta). Cette stat est invisible mais elle a été essentielle au parcours flamboyant de la Croatie. C'est dans ce domaine où il n'y a ni but, ni passe décisive et sans lequel les attaquants ne marqueront jamais que Luka excelle.
C'est pas un buteur, c'est un métronome, un chef d'orchestre, celui qui organ

ise, dicte le tempo du jeu, et fait que le collectif marche à merveil... Un régal de le voir toucher la balle, la caresser de l'intérieur et souvent de l'extérieur du pied...

Le football c'est pas juste les buteurs et sans des joueurs comme Modriç, y a pas de but ou il y en aura très rarement.

Enfin vous voulez quoi: le mec remporte tous les trophées individuels de l'année (Qui récompense par ailleurs le collectif): meilleur joueur de la coupe du monde, de la FIFA, de l'UEFA, et vous voulez qu'on donne le Ballon d'Or à un autre ?

Bravo aux journalistes du monde entier qui ont récompensé le jeu, le foot au sens pur du terme.

vendredi 18 août 2017

Le Sénégal fait-il réellement partie des premiers pays à atteindre les objectifs de la Cop 21 ?


Jeudi 29 Juin 2017, le Président Macky Sall inaugure la troisième centrale solaire du Sénégal, la plus importante en capacité avec ses 30 mw: la centrale de Santhiou Mékhé. Un jour plus tard il tweete : « résolument mobilisés et engagés dans l’ère des énergies propres avec la nouvelle centrale de Santhiou Mékhé ». Un texte accompagné d’une annonce faite dans une infographie : « Avec plus 19% d’énergies propres (dans le mix énergétique ndlr), le Sénégal rejoint les premiers Etats à atteindre les objectifs de la COP 21. »
Une telle affirmation est-elle justifiée ?
Pour vérifier l’information, nous avions été à l’Agence Nationale des Energies Renouvelables (ANER), passé un coup de fil à la présidence, rencontrer une spécialiste en environnement et explorer une myriade de données sur internet. Aux termes de nos recherches, une conclusion nuancée : l’information donnée par le chef de l’Etat via son compte Twitter a une part de vérité tout comme des zones d’ombre. Démonstration.
Un chiffre crédible
« C’est un chiffre réaliste », nous lance Sidy Bouya Ndiaye Chef de la division exécution des projets et programme de l’ANER. « On va largement dépasser ce chiffre » renchérit Elhadj Hamidou Kassé, ministre chargé de la communication à la présidence de la République, joint au téléphone. Il n’y a aucun doute pour eux. Le Sénégal est bien à 19% d’énergies propres.
L’objectif du PSE est d’atteindre 20% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique en 2017. Au rythme de l’inauguration des dernières centrales solaires « (Bokhol 20 mw, Malicounda 20 mw et Santhiou Mékhé 30 mw) qui font un total de 70 mw, ajouté au potentiel en hydroéléctricité (au moins 66 mégawatt avec la centrale hydroélectrique de Manantali » et aux concessions de l’Agence Nationale de l’Electrification Rurale (ANER) le chiffre de 19% annoncé par le chef de l’Etat est bien réel.
Il sera même largement dépassé d’ici la fin de l’année comme le pense El Hadj Hamidou Kassé. De nouvelles centrales solaires devront voir le jour avant 2018. Il s’agit notamment des centrales solaires de Kahone et de Diass.
L’équivoque !
Les projets déjà réalisés sur les énergies renouvelables ont fait passer le Sénégal d’un pays qui fonctionnait avec presque pas d’énergies propres il y a quelques années, à un statut de pays leader dans le domaine en Afrique de l’Ouest. Mais cela fait-il du pays l’un des premiers à atteindre les objectifs de la COP 21 comme annoncé dans le tweet du Président de la République ?
Pour s’en convaincre, une seule issue : parcourir l’Accord de Paris sur le climat. Problème. Après avoir lu les 39 pages de l’accord dans un premier on temps, utilisé un moyen technique de recherche de mots dans un texte, on a la confirmation de ce que l’experte en environnement Aissatou Diouf de l’ONG Enda nous avait révélé plutôt : « le terme énergie renouvelable (synonyme de énergie propre) n’est mentionné qu’une seule fois dans l’accord de la COP 21 ». La mention, dans la partie « Proposition du Président » à la page 2, est la suivante : « Considérant la nécessité de promouvoir l’accès universel à l’énergie durable dans les pays en développement, en particulier en Afrique, en renforçant le déploiement d’énergies renouvelables des émissions de gaz à effets de serre (…) Décide d’adopter l’Accord de Paris en vertu de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (…) ». L’expression souvent utilisée dans l’accord est plutôt « atténuation des émissions de gaz à effets de serre ».
Aissatou Diouf est formelle à ce propos « Il n’y a pas d’objectif pour les énergies renouvelables dans l’accord de Paris ». Cependant les Etats ont tout de même prévu de faire des efforts dans les énergies renouvelables. C’est ce qu’elle nous explique en rappelant que : « En amont de la COP 21 chaque pays ou groupe de pays (UE) avait produit un document CPDN (Contribution prévue et déterminée au niveau national) qui deviennent aujourd’hui des CDN (Contribution Déterminée au niveau national) ».
Dans le document CPDN du Sénégal, les objectifs ne sont pas énoncés en référence au mix énergétique du Sénégal mais en terme d’atténuation des émissions de gaz à effets de serre avec des options qui vont jusqu’à une baisse de 30% en 2030. En plus de ce cap, il y a également des objectifs à atteindre à l’horizon 2020 dans le solaire et l’éolienne, de 310 mw. Un objectif réaliste car des centrales et des parcs éoliens sont en cours de réalisations.
En conclusion on pourrait retenir que la mention « parmi les premiers Etats à atteindre l’objectif de la COP 21 » est inopportune dans le tweet du chef de l’Etat vu qu’il n’y a pas d’objectif précis avec l’Accord de Paris. Il n’y a que des objectifs nationaux ou des objectifs par groupe comme avec l’Union Européenne qui se fixe un but de 27 % de renouvelables dans sa consommation d’énergie d’ici à 2030.

lundi 17 avril 2017

DAKAR : L’AGGLUTINATION

Vue aérienne de Dakar depuis l'espace signée Thomas Pesquet
Une petite bande triangulaire rattachée au continent. Une presqu’ile aux côtes rocheuses et découpées. Une ville cosmopolite au fort potentiel démographique. Dakar se présente aujourd’hui comme un dernier refuge dans un Finistère qui par la force du temps ne cesse d’exploiter ses quelques rares étendues jusque-là épargnées.


Dakar, c’est d’abord un paradoxe : plus petite région du Sénégal avec 0,02% du territoire mais la région la plus populeuse avec 17% de la population. Capitale du Sénégal depuis le début du XXe siècle, la ville a connu une évolution spectaculaire sur tous les plans. Elle concentre l’essentiel de l’activité économique du pays et attire par la même occasion les populations de l’intérieur du pays. La conséquence est évidente : ses 550 km2 de superficie s’épuisent années après années. Le département de Dakar avec ses 82 km2 porte le plus les stigmates de ce boom démographique notable. Cette image envoyée via son compte Twitter par l’astronaute français Thomas Pesquet depuis la station spatiale internationale le 14 Mars 2017 nous édifie plus clairement.

Dans l’une des réponses au tweet de Thomas Pesquet, un twitto n’a pas manqué de signaler l’absence d’espace écologique dans la ville.
Un constat qui sonne comme une lapalissade. La pression démographique a de plus en plus raison sur le cadre de vie. Des surfaces qui étaient inhabitées il y a 5 ou 6 ans derrière, sont devenues des quartiers florissants. Keur Gorgui, sur la VDN en est la preuve la plus patente.


Un autre constat sur la carte de Dakar envoyée par Thomas Pesquet: la seule partie du département dépourvue d’habitation, c’est l’Aéroport International Léopold Sédar Senghor et ses alentours. Aujourd’hui l’hypothèse de la fermeture définitive de cet aéroport après l’inauguration de l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass plane. C’est peut être maintenant qu’il faudra penser à la restructuration de cet espace de plusieurs hectares. Vu le contexte de la ville, les promoteurs immobiliers auront une meilleur idée d’aller chercher ailleurs. Pour faire respirer Dakar, il faudrait peut être penser à y instaurer le « Central Park » dakarois.

Central Park de New York, exemple type de grand espace vert dans une mégalopole

lundi 20 mars 2017

Pétrole et Gaz au Sénégal : d'énormes enjeux financiers

La principale activité économique en mer au Sénégal est la pêche. Aujourd'hui, après des décennies de supputations, on ne se contentera plus au pays de Léopold Sédar Senhgor,  de lancer des filets pour pécher des animaux marins. On ira bien au-delà, sous l’Atlantique, à la recherche de l’or noir et du méthane. Cela ne fait plus l’ombre d’un doute, le pétrole et le gaz ne tarderont pas à jaillir des profondeurs de la lithosphère sénégalaise avec en vu, d’importantes retombées économiques.


Près d’une dizaine d’entreprises impliquées dans l’off-shore sénégalais, des intérêts qui fusent de partout, des volumes de brut revus de jours en jours progressivement à la hausse : Les perspectives de l’or noir et du méthane au Sénégal font aussi bien naître d’immenses espoirs qu’elles n’engendrent des appréhensions. Mais à ce jour, on en est qu’à la phase de développement après l’exploration qui d’ailleurs se poursuit toujours. L’exploitation devra attendre encore quelques années (entre 2021 et 2022).

 « Petro-CFA !»
L’Etat du Sénégal n’a que 10% de parts sur ses contrats pétroliers et gaziers. Mais ce n’est qu’à titre provisoire selon Mamadou Thioune, contrôleur de gestion à la Société des Pétroles du Sénégal (Petrosen). « Le Sénégal pourrait dépasser les 50% », affirme-t-il, sûr de lui. Une position partagée par l’ingénieur géologue Fary Ndao. Interpellé, il n’a pas voulu réagir d’emblée sur la question car dit-il : « je prépare un livre sur le pétrole au Sénégal et j’ai décidé de ne pas faire de sortie médiatique avant la partition de l’ouvrage ». Mais il a écrit des articles prospectifs sur le sujet et qu’il a partagé. Les projections de Fary Ndao s’appuient sur plusieurs points techniques simplifiés dans la vidéo ci-dessous.




1723 Milliards de Fcfa annuel, un montant optimiste mais qui dépend de plusieurs « si ». Un montant qui pourrait paradoxalement être revu à la hausse car on est peut-être pas à la fin des découvertes. KosmosEnergy a laissé entendre que dans les deux blocs gaziers qu’il a acquis au large de la grande côte, il y aurait potentiellement aussi du pétrole. De son côté Cairn Energy estime que le potentiel pétrolier au large de la petite côte, dans les trois blocs, Sagomar Profond, Sangomar offshore et Rufisque Offshore pourrait atteindre jusqu’à 2,7 Milliards de barils de pétrole.






Les intéressantes perspectives du gaz

 Seize pays africains produisent à ce jour du gaz naturel. Le Sénégal et la Mauritanie deviendront dans quelques années les 17 et 18ème.  Les deux pays partagent un potentiel gazier parmi les plus importants du continent si on se base sur les estimations de Kosmos Energy, l’entreprise à l’origine de la découverte.



Comme avec le pétrole, nous ne sommes peut-être pas également à la fin des découvertes sur le gaz. Kosmos Energy qui a acquis deux blocs gaziers au large de la grande cote espère en plus de Gueumbeul 1 et Teranga 1 forer d’autres puits de méthane. Le montant de 306 Milliards de dollar annuel annoncé par Kosmos et pas confirmé par l’Etat du Sénégal pourrait ainsi être revu à la hausse.

Les revenus du gaz et du pétrole cumulés pourront rapportés beaucoup à l’Etat du Sénégal. Aujourd’hui il semble Impossible de dire avec exactitude quel montant rentrera dans les caisses de l’Etat. Mais une chose reste sûr selon Mamadou Thioune : «aussi bien sur son gaz que sur son pétrole, le Sénégal pourra toucher plus de 50% des revenus ».

Le grand défi reste pour plusieurs observateurs d’éviter la fameuse « malédiction du pétrole ». Du côté de l’Etat deux organismes pourront y contribuer à savoir le Comité d’Orientation Stratégique sur le Pétrole et le Gaz (Cos Petro Gaz) et l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (ITIE). Une presse alerte et une société civile aux aguets seront par ailleurs des « bénédictions » pour les hydrocarbures sénégalais.

jeudi 19 janvier 2017

KEMTIYU, « MEMOIRE VISUEL » DE LA VIE DE SÉEX ANTA

Cheikh Anta Diop, l’une des figures qui aura le plus marqué la vie idéologique négro-africaine au XXe siècle, on ne pourrait en douter après avoir regardé le film Kemtiyu, d’Ousmane William Mbaye. Sorti récemment, il a été projeté ce Mercredi au Centre d’etudes des sciences et techniques de l’information. Le réalisateur sénégalais a révélé dans ce documentaire par la force de l’image et de témoignages pointus la vie et l’immense œuvre du « dernier pharaon ».

Un documentaire presque sans voix off et qui s’apparente par moment à une docufiction a inspiré le fils d’Anette Mbaye d’Arneiville. Pendant 90 minutes, Ousmane William Mbaye a jonglé de témoignages en témoignages de personnes ayant côtoyé Cheikh Anta : ses proches ses disciples et même ses pourfendeurs. De sa naissance, à sa vie intellectuelle hors du commun, en passant par ses études universitaires en France et de ses différentes prouesses sur le plan scientifique, Kemtiyu n’aura rien laissé. William Mbaye a promené sa caméra de Ceytu à Paris, de Dakar à Atalanta pour suivre à la trace le parcours de l’auteur de Nations nègres et cultures.  Il aura feuilleté des ouvrages, des articles de presses dans un mixage harmonieux pour un rendu final captivant.

 « Le film m’a pris deux ans et demi de travail. Mais malgré tout je n’ai pas réussi à épuiser l’œuvre de Cheikh Anta » a-t-il affirmé. En toute modestie, Ousmane William Mbaye encourage d’autres productions sur le parrain de l’université de Dakar. Mais il sera difficile d’être plus exhaustif que lui, tant à travers Kemtiyu, on est édifié non seulement sur l’œuvre, l’homme et la portée de sa pensée.


Après son documentaire sur Mamadou Dia, le réalisateur sénégalais continue d’explorer la vie des grands hommes ayant marqué le Sénégal. Sa démarche fouillée et professionnelle se montre exceptionnelle dans le paysage audiovisuel sénégalais en manque criant de production documentaire. Un paysage confronté à plusieurs difficultés pour les réalisateurs et les cinéastres comme la rentabilisation de leurs œuvres. Ousmane William Mbaye l’atteste avec dépit : « à ce jour aucune télévision sénégalaise n’a acheté Kemtiyu ».

vendredi 16 décembre 2016

LE DATA JOURNALISME, UN VENT DE FRAÎCHEUR!

L’expression provoque, au minimum un rictus chez le commun des sénégalais. Il prendra pour des pervers, tous ceux qui s’évertueront à l’utiliser dans leurs phrases, vu la référence qu’elle pourrait renvoyer dans la langue populaire sénégalaise. Loin d’être une expression qui heurte la bienséance au pays de la Téranga, le data journalisme, autrement journalisme de donnée, est un nouveau souffle dans la profession, qui permet aux journalistes d’informer avec acuité et de façon plus détournée, et plus agréable pour le public.
    Un journalisme plus scientifique, à la limite mathématique, où l’outil premier du reporters n’est plus le micro où la plume mais la machine à calculer ou le logiciel Exel, ça existe. Bombarder les téléspectateurs où les lecteurs de chiffres, assez recherchés, pour l’informer avec plus de précision, tel est en quelques sortes le fondement du journalisme de donnée. Le data journaliste manie les chiffres comme le poète manie les mots. Il va les puiser sur le net, sur des rapports de séminaires ou de colloques, dans les bases de données des ministères etc… Un travail de recherche, d’investigation pour trouver les données pêle-mêle, pour la plupart secs, et en faire sa matière première. Il les simplifie, les analyses, les compare avec d’autres données pour en ressortir des informations d’intérêt général.
Le data journaliste est sans doute avec le journaliste d’investigation celui qui découvre le plus scoop dans sa carrière. En faisant des analyses quotidiennes sur des chiffres, il reconstitue des informations  éparses comme un puzzle désintégré, et découvre des connaissances jamais explorées…

Data Gueule, émission courte produite par premières lignes qui passe sur France télévision, une référence dans le monde francophone, en data journalisme, primé à de maintes reprises.

Quid d’un data journalisme sénégalais ?
Est-ce qu’il existe ? Une question difficile à répondre. Mais le constat est tout de même sans équivoque. Il n’y a pas, enfin, à notre connaissance une émission ou chronique exclusivement dédié à aux chiffres au Sénégal. Cependant les journalistes sénégalais utilisent parfois les chiffres dans leurs reportages et différentes productions. Mais ça s’arrête souvent là. Il y a peu de projection, d’études statistiques comparatives et d’analyses scientifiques des données. Souvent, on assiste à des comptes rendus de chiffres publié par l’ANSD, le FMI etc… mais rarement au-delà. Quand une fois des tentatives de papiers plus ou moins fouillé sur des chiffres sont faites, les journalistes ont du mal à simplifier les données pour le public, à les rendre plus consommables. La raison ? Sans doute parce que le data journalisme n’est pas appris au Sénégal dans les écoles de journalisme…

La presse sénégalaise a en tout cas plus que jamais besoin d’emprunter ce nouveau cap. Déjà qu’elle bute sur le journalisme d’investigation, l’autre nouveau souffle de la profession, elle a intérêt, à un moment où elle livre des actualités parfois rigides et lassantes, et pour se relancer davantage, à faire voyager téléspectateurs, lecteurs et auditeurs, dans l’univers des chiffres.

dimanche 4 décembre 2016

ALEP: UNE RUINE PERPETUELLE

Elle est devenue méconnaissable, la deuxième ville syrienne. Alep est un champ de ruine qui essuie bombardements sur bombardements. Une ville martyr où se joue le destin de la Syrie. Une ville en pleine catastrophe humanitaire.












Alep maintenant
Alep avant




Les morts suite à des effondrements de bâtiment, consécutifs à d'intenses bombardements sont devenus comme ordinaires à Alep. Les hommes de Bassar Al Assad et les rebelles syriens s'opposent mortellement au quotidien dans cette ville stratégique du Nord-Ouest de la Syrie. Mais ce sont les civils qui paient le plus lourd tribut. En plus de la hantise de la mort, les civils doivent faire face à des conditions de vie pitoyable. La guerre a tué toute l'activité économique d'Alep. Elle a également détruit presque tous les hôpitaux et structures médicales de la ville. Sans la présence de braves ONG humanitaires, la population d'Alep évalué à plus de deux millions serait peut être réduite à néant. Le désespoir et l’indignation sont à leur paroxysme chez les familles.

Le pire, les alepiens n'ont pas leur destin entre leurs mains. La situation de la ville se discute très souvent au Conseil de Sécurité de l'Onu, où les divergences entre la Russie, soutien de Bassar Al Assad et les Etats-Unis, qui appuie les rebelles, retardent indéfiniment la fin de la crise.