Depuis 1956, chaque
année, on remet au meilleur joueur du monde (à partir de 1995, aux joueurs toute origine confondue), la récompense du Ballon d’Or.
Les
critères du ballon d’or et la manière dont se déroule le vote actuellement
comportent plusieurs limites pour mettre tous les joueurs au même pied et déterminer
avec plus d’exactitude le meilleur joueur du monde. Un recours aux
statistiques, qui sont aujourd’hui très usitées et très accessibles, avec au
préalable, l’édification de leur proportionnalité suivant tous les postes sur
le terrain et l’équivalence des performances individuelles et collectives constitueraient sans nul doute un gage pour une attribution plus juste et plus transparente.
Ma
proposition réside dans une attribution sans vote, centrée autour d’un
classement par points en fonction des statistiques de chaque joueur et des
performances aussi bien individuelles que collectives.
Un journaliste argentin votera difficilement pour Cristiano Ronaldo pour le ballon d'or, même si celui le mérite largement, idem pour un journaliste portugais, s'il s'agissait de voter pour un Messi qui surclasse tous ses concurrents. Il y a à contester les individualités qui votent pour l'attribution du ballon d'or, même du coté des capitaines d'équipes, et même si ce sont des individualités distinguées du football. La subjectivité risque de prendre le dessus, souvent, sauf du coté des journalistes, qui, animé d'un esprit déontologique, sont tenus de juger avec objectivité. Et même cette objectivité reste à relativiser, les journalistes sportifs étant des fans de football, potentiellement des fans de joueur peuvent voir leur objectivité voler en éclat.
Il y a d'emblée des limites sur le vote pour une attribution juste du ballon d'or. Que dire des privilégiés du ballon d'or ? Les joueurs à vocation défensive sont presque exclus. Seul quatre d'entre eux ont eu à le gagner depuis le lancement du trophée.
Partant de là, il serait préférable de tendre vers une attribution beaucoup plus objective en privilégiant les statistiques et en mettant les joueurs , tout poste confondu, au même pied.
Voici la proposition.
EVALUER LES PERFORMANCES
INDIVIDUELLE AVEC JUSTICE, ÉGALITÉ ET
EXACTITUDE
Le
ballon d’or est censé être attribué chaque année au meilleur joueur du monde.
Mais on a noté que les attaquants, les milieux offensifs bref les joueurs
offensifs ont de loin plus de chance de le gagner que les joueurs à vocation
défensive, gardiens, défenseurs, latéraux ou milieux défensifs. Les joueurs à
vocation défensive qui ont eu à l’emporter se comptent sous les doigts d’une
main (Beckenbauer, Lev Yachine, Canavaro et Sammer pour être plus complet), le reste revient
aux joueurs offensifs, soit plus de 90% de chance.
Le
jeu offensif est plus attrayant. Un but marqué attire plus l’attention qu’un
arrêt décisif, une passe décisive lumineuse est plus captivante qu’un tacle
salvateur. En un mot le spectateur qui regarde un match de foot est plus tenté
de voir son équipe obtenir des occasions, marquer des buts que de voir son
gardien multiplier des arrêts. Les matchs qui ont beaucoup de buts sont qualifiés de « spectaculaires ». C’est sans doute de là qu’est venu cette
différenciation, dans la manière d’apprécier joueurs à vocation défensive et
offensive.
Pour
tendre à l’égalité des chances pour que chaque joueur de football, quel que soit
son poste, puisse avoir toutes les possibilités d’avoir le ballon d’or, il faut
nécessairement établir une proportionnalité entre performance de chaque joueur
avec son poste. Il faut déterminer par exemple combien d’arrêts d’un gardien de
but équivalent à un but d’un attaquant ; combien de passes décisives d’un
milieu de terrain correspondent à un
duel gagné par un défenseur. Une fois cette proportionnalité établie, il ne
suffit que de faire le décompte, le joueur le plus performant individuellement
sautera aux yeux.
Il ne
suffit dès à présent que de compter ! Il ne suffit que d’établir les
statistiques de chaque joueur durant l’année, mettre en opposition leur
proportionnalité en fonction des autres postes, pour voir le joueur le plus
performant, le meilleur, individuellement. La technologie nous le permet, avec
les nouveaux moyens de décompte et d’actualisation des statistique des joueurs.
Avec
ce système d’appréciation, milieux, gardiens de but, attaquants et défenseurs
seront mis sur le même pied. Tout joueur, quel que soit sont poste part à chance
égale avec les autres, pour
potentiellement remporter le ballon d’or. Plus de vote où la subjectivité des
votants peut faire pencher la balance pour certains au lieu d’autres.
Les gardiens seront ainsi évalués en premier, sur le nombre
d’arrêts réussis et les clean sheat en seconde instance. Les Défenseurs, duels
gagnés en premier, nombre de relances réussies en second, les milieux, duels gagnés
en premier et nombre de passes décisives en second et pour finir, les
attaquants, nombre de buts en premier et nombre de passes décisives en second.
En illustration on pourrait avoir par exemple, l’équation
suivante (à titre d'exemple) : 5 arrêts = 12 duels gagnés pour un défenseur, 15 duels gagnés
pour un milieu = 1but pour un attaquant.
Ainsi un arrêt réalisé par un gardien équivaut à 0,1 point
au classement. Un duel gagné par un défenseur, 0,04pts, un duel remporté par un
milieu 0,033pt et un but marqué par un attaquant, 1 point.
Le même type de proportionnalité sera faite pour les critères
en deuxième instance. Sur le plan individuel, on arrivera ainsi à la fin de la
saison à savoir quel joueur aura été le plus performant individuellement.
Gardien, défenseur, milieu et attaquants seront ainsi mis sur un même pied,
incontestablement.
CORROBORER LES PERFORMANCES
INDIVIDUELLES AVEC CELLE COLLECTIVES EN S’APPUYANT TOUJOURS SUR LES
STATISTIQUES
Cette fois-ci ce sera beaucoup plus
simple. Tout part d’une hiérarchisation des compétitions sportives avec des
étoiles comme dans le tableau suivant.
-Une coupe nationale comme l’exemple de la Copa del Rey en
Espagne, la Coupe d’Italie ou la FA Cup équivaut à une étoile.
-Un championnat national à l’image de la Premier League ou
de la Ligue 1 équivaut à une étoile et demi
-Une 1ère Coupe Continentale comme la Ligue des champions ou la Copa
Libertadores équivaut à deux étoiles
-Une deuxième coupe continentale à l’image de la Can ou de
l’Euro équivaut à deux étoiles
-Une 3ème coupe continentale à l’image de la
ligue Europa ou la Coupe CAF équivaut à une étoile et demie
-Une coupe du monde égale 3 étoiles
-Les autres coupes comme les coupes de la ligue ou la Coupe
du monde des clubs équivalent à une demi étoile (les super-coupes sont exclues)
Désormais il ne suffit que de déterminer la valeur d’une
étoile. Si une étoile vaut 10 points par exemple, le joueur qui remporte une
Coupe du monde enregistre «30 points, une ligue des champions 20 points, un championnat
15 points, une coupe nationale 10 points, une autres coupe 5 points.
ON FAIT LE DÉCOMPTE
Les choses sont ainsi claires. On fait juste un petit
décompte. On additionne les points obtenus sur les performances individuelles
et ceux obtenus sur les performances collectives. Le joueur qui totalise le
plus de points remporte le ballon d’or
Une telle configuration va même nous permettre sans
connaitre forcément un joueur quelconque de l’apprécier en fonction d’un
classement établi, sur des critères objectifs, ses performances réalisées sur
une pelouse, car quantifiées. On pourra
ainsi connaitre le premier joueur du monde, le deuxième, le trentième, le
centième, le millième etc.
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