samedi 30 mai 2015

UCAD: CONDITIONS DIFFICILES, SÉLECTION FÉROCE

Entre une faculté des sciences juridiques et politiques et une faculté des lettres et sciences humaine surpeuplées; une faculté des sciences et techniques en manque de moyens technologiques, les étudiants de l'UCAD sont pris entre le marteau des piteuses conditions d'études et l'enclume de la nécessité de réussir dans les études pour assurer leur avenir.




L'étudiant de l'UCAD est obligé d’être un combattant opiniâtre pour apercevoir le bout de son tunnel. Il est empêtré dans une situation ambiguë. Il doit nécessairement se battre pour sortir de l'ordinaire dans des conditions hostiles. Son environnement est austère et pénible. Il a très peu de chance, s'il n'a pas les nerfs solides pour aller jusqu'au bout.

Des conditions difficiles
Ils sont obligés de se réveiller à 5h du matin pour être sûr d'avoir une place assise à l'intérieur des amphithéâtres. Ce sont les étudiants de première année de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques. Inutile de dire que leurs cours se déroulent dans un environnement inconfortable; avec un amphi bondé à saturation, des étudiants obligés de rester debout pendant deux heures de temps pour suivre les cours, d'autres assis même sur les escaliers... A cela s'ajoute un manque manifeste de pédagogie de la part des professeurs, qui certes ne sont pas aidés avec des effectifs si pléthoriques, mais ne semblent pas disposés à faire de grands efforts pour que leur cours soient plus digestes pour leurs étudiants, qui les assimilent difficilement.
Les étudiants de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines vivent de leur coté presque les mêmes conditions. Même s'ils ont obtenus un nouveau bâtiment flambant neuf avec deux grands amphithéâtres et plusieurs salles de cours, leur situation reste toujours préoccupante. Même son de cloche qu'à la faculté de droit, l'effectif pose problème. En effet la FLASH est avec 25 000 étudiants soit plus que toute l'Université de Harward ou celle d'Oxford, la faculté la plus fréquentée de l'UCAD.
Parallèlement comme un oasis dans un désert, les étudiants de la réputé Faculté de Médecine de Pharmacie et d'Odontostomatologie sont dans de biens meilleurs conditions, moins nombreux avec des cycles annuels très réguliers. A l'opposé de leurs voisins scientifiques de la Faculté des Sciences et Techniques qui souffrent beaucoup de problèmes logistiques et d'autres difficultés liées à la pédagogie des professeurs ou l'aspect pratique de leurs études.
En un mot,les conditions d'étude à l'UCAD sont loin d’être les meilleurs. Des bons résultats sont ainsi difficilement réalisables.

Une sélection féroce
L'Université Cheikh Anta Diop de Dakar réserve toutes ses attributions aux étudiants selon le principe du mérite. Les bourses d'étude tout comme les logements sociaux si nécessaires pour les étudiants sont répartis ainsi à une minorité. La part belle des étudiants en dehors d'une aide financière annuelles sont de ce fait des laissés-pour-compte.
En dehors de cette sélection concernant les allocations estudiantines, le tri le plus crucial, celui du passage pour les étudiants à un niveau supérieur se caractérise par sa férocité.
Une bonne partie des étudiants cartouchent après les examens. Ainsi, les effectifs des étudiants en première année se divisent par 15, 20 ou par 25 en doctorat. L'enseignement est en quelque sorte ouvert à tout le monde mais seule une infime partie réussira à aller jusqu'au bout de leurs étude.

L'UCAD a besoin de respirer, de se décongestionner. Elle attire plus de monde qu'elle ne peut contenir. Vivement l'inauguration des nouvelles universités en construction, à savoir l'Université du Sine Saloum et l'Université Amadou Makhtar Mbow de Diamniadio. Cet ère marquera peut peut être un nouveau décollage de l'éducation supérieur du Sénégal, qui pourra enfin redorer son blason.



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