Nikolas
Sarkozy a laissé entendre lors de sa visite à Dakar à l’UCAD en 2007 que "l’homme
africain n’est pas assez rentré dans l’histoire". Cette déclaration a été perçu comme fausse par plusieurs instinctuels africains, mais elle nous permet par ailleurs d’apprécier que l’homme africain subit
l’histoire depuis des siècles
L’Afrique est le berceau de l’humanité. Le
continent noir a engendré la première grande civilisation de l’histoire. Tout
pourrait porter à croire que ce continent précurseur, jouerait les premiers
rôles dans le monde actuel vu ce passé prestigieux. Mais c’est tout le
contraire. L’Afrique est de loin le continent le plus pauvre du monde. Son PIB
est aujourd’hui équivalent à celui des États comme l’Italie et le Canada.
L’Afrique ne serait que la huitième ou la neuvième puissance du monde actuellement
dans la logique d’une confédération des ses États. La pauvreté et la précarité
y sont des réalités manifestes.
Un continent en
queue de peloton depuis près d’un demi-millénaire !
Les déboires de l’Afrique ont commencé quelques
années après la découverte du Nouveau Monde. L’Europe à eu l’idée d’exploiter
la race noire pour accroitre ses profits. Elle n’hésita pas à faire de la
traite des nègres une réalité entre continents de l’Atlantique. Ce triste
épisode de l’histoire africaine dura jusqu’à la moitié du XIXe siècle.
Contrairement à l’Amérique et à l’Europe, l’Afrique en paya un lourd tribut,
jusqu’à l’abolition de l’esclavage.
Une épine douloureuse venait d’être enlevée des
pieds du continent noir. L’Afrique semblait souffler un peu. Mais automatiquement,
une autre aussi douloureuse prit le relaie, la colonisation. L’homme noir fut
davantage considéré comme un subalterne. Il lutta cependant pour sa liberté et
obtient son indépendance vers les années 60 du XXe siècle. L’ère d’un nouveau
départ s’ouvrit. Les promesses d’un décollage furent partagées.
Mais ces promesses n’ont rien donné. Le monde
occidental profita des tergiversations de l’Afrique pour davantage accentuer sa
domination. L’ère du néocolonialisme sonna. L’exploitation du continent noir se
poursuit crescendo de plus belle. L’homme africain n’est toujours pas sorti du
gouffre.
Effectivement, il est déjà rentré dans l’histoire,
mais il ne cesse de subir le cours de cette dernière depuis bien longtemps.
La revanche de
l’Afrique, de l’homme africain sur l’histoire
L’Afrique par sa démographie, ses 30 millions de
km2, par ses ressources, par ses potentialités, par sa potentielle marge de
progression, par ses énormes possibilités de croissance, reste logiquement, de
plus en plus un continent d’avenir. Le continent qui a été pillé, dépossédé,
déstructuré garde cependant des restes copieux, consistants.
Cette revanche, à l’horizon, n’a jamais semblé si
opportune au moment où l’Occident qui atteint ses limites s’essouffle, grince
des dents.
Mais cette revanche ne sera possible que si
l’homme africain prend son destin entre ses mains. Elle ne sera possible que si
l’homme africain recouvre totalement sa liberté, son indépendance politique,
économique, culturelle, technologique… A ce moment, il pourra dicter son essor,
enclencher irrémédiablement sa percée. Reprendre le monopole du monde comme des
millénaires au paravent. Il lui faut trouver sa voie, s’éclipser du chemin
tordu que veut lui faire emprunter l’Occident, qui n’a jamais cessé d’inventer
des subterfuges pour le ralentir, l’embobiner. Il doit être assez malicieux
pour déjouer tous ces pièges, les contourner et placer une controffensive
imparable.
L’heure de cette revanche a même sonné
depuis !

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