Le Sénégal s’apprête a envoyé 2100 soldats au coté de Arabie Saoudite dans le cadre de l'opération tempête décisives contre les rebelles Houthis du Yemen. Plusieurs interrogations méritent d’être soulevées sur le caractère d'un tel déploiement
Le Sénégal est un pays qui n'a jamais connu, en 55 ans d'indépendance, de guerres civiles ou de coups d'Etat ( le cas de la Casamence exceptionnel, reste à relativiser). Un pays paisible stable et pacifique. L'armée sénégalaise n'a pas pour autant resté dans l'oisiveté pendant tout ce temps. Elle a eu à s'engager dans divers conflits, surtout en Afrique.
Dans cette perspective une nouvelle opération de haute envergure va dans les jours à venir impliquer les Jambaars. La décision est venue du chef suprême des armées, le Président de la République, Macky Sall: 2100 soldats vont être envoyés au coté de l'Arabie Saoudite dans l'opération tempête décisive contre les rebelles Houthis au Yémen. L'effectif est pléthorique. Il s'agit en effet de 23.3% de l'effectif de l'armée de terre du Sénégal.
Cela traduit comme l'a laissé entendre le Président Macky Sall lors de sa dernière visite en Arabie Saoudite, l'importance des relations entre le Sénégal et le royaume saoudien. A en croire aussi le ministre des affaires étrangères, Mankeur Ndiaye les Jambaars partent en Arabie Saoudite pour sécuriser les lieux saints de l'Islam et parer à l'offensive des Houthis qui menacent l'intégrité du territoire saoudien.
Au delà de cette ligne soutenue par le Président de la République et son gouvernement, plusieurs zone d'ombre se présentent à nous, d'où la nécessité de les identifier et de les éclaircir.
Pourquoi un tel contingent pour un pays si lointain du Sénégal?
Nous tenir aux justificatifs du gouvernement à propos de ce déploiement nous sera difficile car son argumentaire est faible et engendre une controverse: protéger les lieux saints de l'Islam et assurer l’intégrité du territoire saoudien.
L'Arabie Saoudite tient beaucoup à la préservation des lieux saints de l'Islam et elle est à même sans l'aide d'aucun pays d'assurer leur sécurité. Ces lieux saints sont-ils déjà même menacés? Ce sont des lieux reconnus et vénérés par tous les musulmans du monde. Aucun musulman n'oserait en principe les attaquer et il n'y a jamais eu d'antécédent d'attaque de ces lieux. L'argumentaire du gouvernement est ainsi très fragile. En réalité, c'est plus une opération de communication pour attirer la sympathie de la population musulmane du pays (95%). Tout porte à croire alors que les Jambaars seront sur le théâtre des opération au Yémen si on se base sur les propos du ministre des affaires étrangère à savoir que le Sénégal va œuvrer pour assurer l'intégrité du territoire saoudien, d'où l'importance de l'effectif qui sera déployé.
Que gagnerait le Sénégal en s'engageant aux cotés des saoudiens?
L'Arabie Saoudite se montrera assurément reconnaissante à l'encontre Sénégal. Il y'aura ainsi forcément des retombées, notamment sur le financement du Plan Sénégal Émergent. Sauf que dans ce cas l'armée sénégalaise aurait les allures d'une armée de mercenaires qui échange ses services et ses hommes contre les pétrodollars.
Quels sont les risques qui peuvent guetter le Sénégal dans l'opération?
C'est d'abord la vie de ses soldats qui s'engagent dans un conflit dangereux avec des ennemis qui sont prêt à risquer leur vie pour arriver à leurs fins.
Le Sénégal peut aussi provoquer l'arrivée du terrorisme chez lui.En effet, en s'engageant au Yémen, les Jambaars affronteront inéluctablement l'Organisation de l'Etat Islamique, qui est aussi présente dans ce pays. Ces derniers mois, on a remarqué que tous les pays ou presque, qui se sont engagé contre l'EI ont subi des représailles (France, Tunisie, Japon, Etats-Unis, Grande Bretagne, Jordanie etc.). Le Sénégal pourrait être alors difficilement épargné.
En fin de compte, le Sénégal a plus à perdre qu'à gagner en s'engageant au coté de l'Arabie Saoudite. Il serait curieux de voir la suite des événements.
Pourquoi un tel contingent pour un pays si lointain du Sénégal?
Nous tenir aux justificatifs du gouvernement à propos de ce déploiement nous sera difficile car son argumentaire est faible et engendre une controverse: protéger les lieux saints de l'Islam et assurer l’intégrité du territoire saoudien.
L'Arabie Saoudite tient beaucoup à la préservation des lieux saints de l'Islam et elle est à même sans l'aide d'aucun pays d'assurer leur sécurité. Ces lieux saints sont-ils déjà même menacés? Ce sont des lieux reconnus et vénérés par tous les musulmans du monde. Aucun musulman n'oserait en principe les attaquer et il n'y a jamais eu d'antécédent d'attaque de ces lieux. L'argumentaire du gouvernement est ainsi très fragile. En réalité, c'est plus une opération de communication pour attirer la sympathie de la population musulmane du pays (95%). Tout porte à croire alors que les Jambaars seront sur le théâtre des opération au Yémen si on se base sur les propos du ministre des affaires étrangère à savoir que le Sénégal va œuvrer pour assurer l'intégrité du territoire saoudien, d'où l'importance de l'effectif qui sera déployé.
Que gagnerait le Sénégal en s'engageant aux cotés des saoudiens?
L'Arabie Saoudite se montrera assurément reconnaissante à l'encontre Sénégal. Il y'aura ainsi forcément des retombées, notamment sur le financement du Plan Sénégal Émergent. Sauf que dans ce cas l'armée sénégalaise aurait les allures d'une armée de mercenaires qui échange ses services et ses hommes contre les pétrodollars.
Quels sont les risques qui peuvent guetter le Sénégal dans l'opération?
C'est d'abord la vie de ses soldats qui s'engagent dans un conflit dangereux avec des ennemis qui sont prêt à risquer leur vie pour arriver à leurs fins.
Le Sénégal peut aussi provoquer l'arrivée du terrorisme chez lui.En effet, en s'engageant au Yémen, les Jambaars affronteront inéluctablement l'Organisation de l'Etat Islamique, qui est aussi présente dans ce pays. Ces derniers mois, on a remarqué que tous les pays ou presque, qui se sont engagé contre l'EI ont subi des représailles (France, Tunisie, Japon, Etats-Unis, Grande Bretagne, Jordanie etc.). Le Sénégal pourrait être alors difficilement épargné.
En fin de compte, le Sénégal a plus à perdre qu'à gagner en s'engageant au coté de l'Arabie Saoudite. Il serait curieux de voir la suite des événements.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire