vendredi 6 mars 2015

L'AMERIQUE LATINE, LA VERITABLE REFERENCE DE L'AFRIQUE

commémoration de l'an deux de la mort physique de Chavez (CESTI-UCAD)
Les ambassadeurs du Venezuela   et de Cuba au Sénégal ont présidé le 28 février dernier à la Case Foyer du CESTI (Sénégal) la cérémonie de la deuxième commémoration de la mort physique de Hugo Chavez. On a pu déduire de cette cérémonie que l'Amérique Latine est en avance sur l'Afrique dans sa lutte contre la démocratie néolibérale et le néocolonialisme. Elle constitue aujourd'hui, le meilleur exemple pour le Continent noir.

José Cordova et Jorge Léon Cruz, les ambassadeurs respectifs du Venezuela et de Cuba au Sénégal, ont présidé le 28 Février 2015 en compagnie du professeur Tierno Diop, Président d'un réseau africain pour la défense de l'humanité, la deuxième commémoration de la mort physique du Commandant Hugo Chavez, l'ancien Président du Venezuela. Au cours des différentes allocutions durant la cérémonie, on a su évaluer les grands progrès réalisés par l'Amérique du Sud en général, le Venezuela et Cuba en particulier, dans le combat contre le système occidental, basé sur le néolibéralisme et le néocolonialisme.

L'Afrique et l'Amérique Latine ont connu une histoire très similaire. Elles ont ensemble lutté contre l'esclavage et la colonisation. Aujourd'hui, elles ont de nouveau un ennemi commun: le néolibéralisme le système occidental. Les pays sud-américains, qui ont obtenus leur indépendance dans la première moitié du XIXe siècle ont su prendre conscience des subterfuges des occidentaux, impulsant une nouvelle forme de colonisation, après la fin de l'impérialisme territorial. Les peuples latino-américains ont aujourd'hui atteint un important degrés de maturité, avec un nationalisme hors du commun pour se parer à toute tentative d'ingérence étrangère.
Amilcar Cabral disait: " il y a libération nationale, quand et seulement quand, les forces productives nationales sont complètement libérées de toute espèce de domination étrangère". Je suis entièrement d'accord avec lui. Les pays latino-américains s'inscrivent dans cette lancée. En 2005 à Mar del Plata en Argentine lors du 4ème Sommet des Amériques la fermeté des sud-américains, incarnée par justement Hugo Chavez en compagnie de Lula Da Silva, l'ancien chef d'Etat brésilien et Nestor Krichner ancien Président d'Argentine l'illustre parfaitement. Les Etats-Unis de Bush ont tenté par tous les moyens idéologiques de convaincre les latinos sur l'adoption d'un marché le libre échange américain nommé ZLEA. La réponse de Chavez a sonné comme une boutade mémorable que les Etats-Unis oublieront difficilement. "La ZLEA à la merde", sortit de la bouche du commandant bolivarien. Ce marché de libre échange n'était qu'un moyen pour les Etats-Unis d'asservir économiquement l'Amérique du Sud. Chavez, Lula et Krichner en était bien conscients et ils ont dit non avec la dernière énergie.

L'Amérique Latine est alors intraitable dans les questions qui mettent en cause sa souveraineté territoriale, économique, culturelle etc. Existerait-il une meilleur référence pour l'Afrique?
Le Continent noir est aujourd'hui, le continent le plus vulnérable concernant la souveraineté territoriale, économique et culturelle. L'économie africaine est devenue ultra dépendante. Elle est même soumise à l'Occident et complètement extravertie. Culturellement, l'Afrique est de plus en plus aliénée. Les conditions de Cabral pour l'indépendance d'un pays sont loin alors d’être atteinte par l'Afrique. Elle n'est alors pas souveraine contrairement à ce que l'on croit.
L'itinéraire menant vers cette indépendance n'est pas difficile à trouver. L'Amérique Latine l'a déjà tracée. Il est temps de s'en persuader. Mais il ne s'agira pas de singer, de faire du copier coller comme on a l'habitude de faire, nous africains. On pourra certes s'y inspirer. Mais le plus indiqué c'est d'adapté la révolution à nos réalités. C'est du moins ce que je crois.

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