mercredi 25 février 2015

CONSOMMEZ LOCAL, SEULEMENT UN SLOGAN

Au Sénégal les produits locaux sont de plus en plus florissants. A contrario les sénégalais affichent toujours leur préférence pour les articles venant de l'étranger.
Le problème est surtout dans les têtes. Un lavage de cerveau devient on ne peut plus nécessaire pour renverser cette tendance.

Le sénégalais lambda est connu pour aduler les produits n'étant pas de chez lui. Il aime se vanter lorsqu'il porte des vêtements venant de l'occident. "Mes habits sont des USA, de l'Italie, de la France etc", sont des propos qui sortent souvent de sa bouche. Et s'il s'habille à la sénégalaise il est dévalorisé. Dans sa tête, tout ce qui vient de chez lui est de moindre qualité, de moindre prestige. Pourtant les produits locaux sont loin d’être anodins. Les entrepreneurs sénégalais rivalisent de créativité. Les couturiers, les menuisiers, les cordonniers,  les artisans, très habiles dans leur création, offrent de plus en plus divers articles de qualité. Mais, ils se voient relégués au second plan. Leurs productions, concurrencées par celles importées, prospèrent difficilement. Pendant ce temps les produits étrangers inondent le marché local et sont souvent privilégiés, même étant de piètre qualité. Tout ce qui importe, c'est leur provenance.
Cette propension à préférer les articles importés se mesure davantage sur la consommation du riz. Le riz thaïlandais, vietnamien est préféré à celui sénégalais, même s'il coûte plus cher.
Le problème du sénégalais lambda est alors dans sa conscience. Il ignore que consommez les articles de chez lui contribue à faire avancer l'économie de son pays. Il ne se réfère pas par exemple, au japonais. Lui consommerait pour rien au monde un produit importé alors qu'un autre de chez lui est à proximité.
Les campagnes de sensibilisation, les spots à la télévision, à la radio s'avèrent impuissants. Le problème est assez profond. L’habitude se change difficilement. Le souci concerne tout une génération à qui il faudrait faire subir un lavage de cerveau. Même si le combat sur lequel on pourrait porter plus d'espoir consisterait à préparer la prochaine génération à consommer local.

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