Coup Tonnerre sur l’athlétisme mondial. Rio 2016 devrait être amputé de
l’une des plus grandes nations sportives du monde : la Russie. Après les
révélations de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA), c’est le Tribunal Arbitral
du Sport (TAS) qui enfonce le clou dans la plaie bien douloureuse des athlètes
russes, menacés de suspensions. La balle est dans le camp du CIO qui devrait
entériner la décision.
Les scandales se sont multipliés ces dernières années. De
grands champions qu’on croyait les plus honnêtes du monde, ont été pris la main
dans le sac, en flagrant délit de tricherie : Sharapova, Powell… Le doute
sur les performances des athlètes s’accentue de jours en jours. Le phénomène
Armstrong pousse certains à douter de Chris Froome qui écrase depuis quelques
années, le Tour de France. La victoire historique du Kenya (7 médailles d’or)
lors des derniers championnats du monde de Pékin est de plus en plus entachée
de soupçons de dopage. Cela saute aux jeux. Le scepticisme regagne de jours en
jours le monde du sport.
L’Union Cycliste Mondial (UCI) a durci dernièrement le ton
en devenant plus austère sur les sanctions. Ce qui a réduit en quelques sortes
les cas de dopage au cyclisme. Mais tel a rarement été le cas du CIO. L’instance
supérieure de l’olympisme est accusée par les observateurs de laxisme et de
laisser-aller. Son caractère diplomate pousse les athlètes à prendre des
risques. Mais l’opportunité de montrer
le contraire est enfin d’actualité pour le Comité Olympique International. Il a
un plateau d’argent entre les mains, servi par l’AMA et le TAS. La suspension
probable des athlètes russes, engagés dans un « système de dopage d’Etat »
selon l’AMA, pour Rio 2016 sera ainsi un avertissement retentissant pour les
athlètes, enclins à adopter la méthode facile pour avoir des médailles.
Après les révélations de Lamine Diack, et la prise de
conscience forcée de Sebastian Coe son successeur sur la situation critique que
traverse l’athlétisme, l’heure est venue pour le CIO de prendre un sérieux virage
dans la lutte contre la tricherie dans le sport. Cela passe d’abord par une
sanction sévère pour la Russie, mais également à un lavage interne de l’instance,
notamment par la responsabilisation de personnalités extérieures aux sports,
plus à même de détecter les mauvaises graines que des passionnés, souvent velléitaires lorsqu’il s’agit de taper sur la table.
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