mercredi 17 février 2016

HOMMES POLITIQUES, MAESTROS DE LA MANIPULATION

Le naturel est devenu, comme une goutte d'eau qui tombe du ciel en période d'intense sécheresse. Tout devient artificiel, monter de toute pièce. L'hypocrisie côtoie le mensonge, l’honnêteté part en lambeaux. 




Obtenir l’électorat à tout prix. Façonner un discours teinté d’artifices, élaborer une image reflet d’illusions, tous les moyens sont bons pour atteindre cet objectif. Durant toutes les étapes de la production du discours politique, le mensonge est comme une règle d’or, à appliquer à la lettre.
Dans une société où l’image compte plus que le programme, où la forme a supplanté le fond, l’homme politique se cantonne sur le superficiel. Mettre du charisme là où il n’y a pas, à travers ses spécialistes de l’image avec des affiches politiques, des vidéos de propagandes, visant à rehausser son image, à l’introniser, messie. Accompagné à tout moment par un conseiller en communication, qui élabore à sa place une manière de parler, de discourir pour charmer l’opinion, il parait toujours avoir pensé ce qu’il dit, ce qu’il fait, mais n’a été finalement qu’une marionnette dans toute l’histoire. L’homme politique fait de manière perpétuelle sa publicité. Il se veut toujours un pêcheur lançant une ligne à l’appât irrésistible qui aspire les poissons de par son attirance. Les poissons se feront bernés tout comme les citoyens. L’homme politique se place toujours au centre du monde, s’autoproclame en tout moment l’homme de la situation. Il est maître dans l’art de promettre car des promesses succulentes attirent l’électorat, son objectif. Mais qu’il est calculateur, le moment venu de les respecter. Si respecter ses promesses l’apporte quelques choses en retour, il sera zélé. Sinon, ça lui est égal.  Trouver une sincérité une naturalité dans l’action politique est plus difficile que trouver une aiguille dans une botte de foin. Tout est orchestré pour persuader.

RESPONSABILITÉ PARTAGÉE

Les prétendus citoyens qui adhèrent à ce discours de l’homme politique sont autant responsables que lui. Ces prétendus citoyens qui partent voter pour lui du fait de telle ou telle promesse sont même son complice, et souvent imperceptiblement. Ils se sont laissé appâter, ils se sont laissé manipuler. Les militants et les sympathisants des partis politiques, eux même qui donnent la grandeur à leur parti, son envergure, sont au premier rang du box des accusés. Dans une telle situation, le bon citoyen n’est plus celui qui lance son bulletin dans l’urne pour tel ou tel candidat, mais celui qui boycotte l’élection ou qui sciemment, lance un bulletin nul. Donner du crédit à de pareilles hommes, ne s’aurait signifier, citoyenneté.

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